Il est plus que jamais essentiel de rester à l’affût des nouvelles tendances, notamment en ce qui concerne le cancer et les maladies chroniques et leurs répercussions sur les régimes d’assurance-médicaments et d’assurance-invalidité. Bien que le cancer soit de mieux en mieux défini et épisodique, et que les taux de mortalité aient diminué, les nouveaux cas continuent d’augmenter en raison de l’accroissement du vieillissement de la population. Dans la foulée de la pandémie de COVID‑19, les temps d’attente pour le dépistage et le traitement n’ont fait que s’allonger, ce qui a souvent des répercussions sur la gravité des demandes de règlement concernant le cancer. Les coûts liés au cancer augmenteront probablement à mesure qu’on mettra au point de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies. Le cancer a une grande incidence sur la société et le milieu de travail, et nous devons prendre des mesures urgentes pour protéger nos régimes d’assurance-médicaments en vue des années à venir.
Les promoteurs de régime peuvent jouer un rôle essentiel dans la prévention et la gestion des maladies. En travaillant ensemble, nous pouvons relever et atténuer de manière proactive les menaces émergentes, contribuant ainsi à garantir à chacun l’accès aux soins dont il a besoin pour rester en bonne santé.
Le coût élevé du cancer
Les médicaments anticancéreux sont parmi les plus chers sur le marché et représentent une menace importante pour les régimes d’assurance-médicaments. Des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars sont dépensés chaque année pour des médicaments anticancéreux, ce qui représente un fardeau financier considérable pour le système de soins de santé, les compagnies d’assurance et les particuliers. Même s’ils bénéficient d’une assurance-médicaments publique ou privée, de nombreux patients doivent encore payer des frais élevés, ce qui est source de stress et d’anxiété et entraîne parfois des retards dans les traitements nécessaires.
Alors que la recherche sur le cancer progresse, les régimes d’assurance-médicaments sont confrontés à des pressions considérables en matière de coûts, ce qui rend difficile l’équilibre entre les soins dont ont besoin les patients et les coûts de ces soins. Au Canada, les prix des médicaments sont réglementés par le gouvernement fédéral par l’intermédiaire du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB). Toutefois, on craint qu’avec l’arrivée de nouveaux médicaments anticancéreux plus coûteux, ces règlements ne suffiront pas à maintenir des prix abordables à long terme.
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Réduire les répercussions du cancer sur vos employés
Le gouvernement du Canada offre diverses formes de soutien financier1 aux personnes et aux familles touchées par le cancer :
- L’assurance-emploi : Si une personne doit s’absenter de son travail pour s’occuper d’une personne atteinte d’un cancer ou si elle ne peut pas travailler en raison de son diagnostic de cancer, elle peut avoir droit à des prestations d’assurance-emploi.
- Prestations de compassion : Le gouvernement accorde des prestations de compassion aux personnes qui doivent s’absenter de leur travail pour s’occuper d’un membre de leur famille gravement malade, atteint d’une affection mettant sa vie en danger, y compris le cancer.
- Crédits d’impôt : Le gouvernement offre divers crédits d’impôt et déductions fiscales aux personnes et aux familles touchées par le cancer. Par exemple, les personnes atteintes d’un cancer peuvent déduire les frais médicaux liés à leur traitement dans leur déclaration de revenus.
- Régime de pensions du Canada (RPC) : Différents programmes sont mis à la disposition des personnes âgées de 60 à 64 ans et de 65 ans et plus.
Les employeurs peuvent prendre plusieurs mesures pour atténuer les répercussions du cancer sur leurs employés et leurs régimes d’avantages sociaux. Voici quelques-unes de ces mesures :
- Promouvoir la prévention et des modes de vie sains. Les employeurs peuvent encourager la prévention en créant un milieu de travail sain permettant aux employés d’adopter et de maintenir des comportements qui réduisent les risques de contracter le cancer et d’autres maladies chroniques. Par exemple, les employeurs peuvent proposer diverses ressources et activités encourageant des comportements sains tels que cesser de fumer, réduire la consommation d’alcool, intégrer une activité physique dans la journée, adopter une alimentation saine et maintenir un poids santé.
- Assurer l’accès aux soins de santé préventifs. Les employeurs peuvent faciliter l’accès aux services de soins de santé préventifs, y compris les services de dépistage du cancer tels que les mammographies, les examens de la prostate et les coloscopies, en plus des services de dépistage du cancer de la peau. Les employeurs peuvent également organiser des campagnes de vaccination, notamment pour les vaccins contre la grippe et le virus du papillome humain (VPH).
- Sensibiliser les employés. Les employeurs peuvent fournir des renseignements sur l’importance de la prévention du cancer, les signes avant-coureurs, les symptômes et les facteurs de risque. Ils peuvent également offrir des modules éducatifs sur les modes de vie sains pour que les employés comprennent ce que sont les habitudes saines et les mesures de santé nécessaires.
- Créer un environnement de travail sain. Les employeurs peuvent créer un environnement de travail sain en donnant accès à des collations et à des aliments nutritifs sur place, en encourageant le recours aux escaliers et aux réunions en marchant, et en veillant à la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments.
- Offrir du soutien en matière de santé mentale. Les employeurs peuvent créer un milieu de travail sain en proposant des initiatives qui favorisent le bien-être mental et émotionnel, notamment des services de conseil, des programmes d’aide aux employés (PAE), de même que des formations sur les thèmes de la gestion du stress et de la résilience.
- Proposer des modalités de travail flexibles. Les employeurs peuvent proposer des modalités de travail flexibles aux employés qui suivent un traitement contre le cancer, notamment le télétravail, des horaires flexibles et le travail à temps partiel, afin de permettre aux employés de mieux concilier leurs besoins en matière de santé et leurs responsabilités professionnelles.
- Établir un environnement de travail favorisant le soutien. Les employeurs peuvent créer un environnement de travail où l’on valorise et l’on respecte les employés qui suivent un traitement contre le cancer, notamment en leur offrant un soutien émotionnel et des services de consultation, tout en leur permettant de prendre des congés prolongés.
- Promouvoir une meilleure couverture publique. Les employeurs peuvent faire des démarches pour qu’on établisse une meilleure gamme régionale de traitements contre le cancer et des coûts plus bas à cet égard. Il peut s’agir de faire pression sur le gouvernement pour qu’il soutienne une réglementation plus efficace des médicaments et de mieux faire connaître les répercussions financières du cancer sur les patients et leurs familles.
- Accès aux renseignements et aux ressources. Les employeurs peuvent fournir des renseignements et des ressources qui aident les employés à s’orienter dans le système de soins de santé et à prendre des décisions éclairées concernant leurs soins. Il peut s’agir de ressources en ligne, de brochures, de groupes de soutien en personne et de services de soutien par l’intermédiaire d’un PAE.
- Proposer une assurance contre les maladies graves sur une base volontaire et sans frais pour l’employeur. L’assurance contre les maladies graves offre une couverture d’assurance aux personnes qui ont reçu le diagnostic d’une maladie qui est couverte. Cela pourrait aider à couvrir les coûts associés aux revenus et aux médicaments expérimentaux qui ne sont pas couverts par les régimes privés ou le gouvernement.
Sources
- Société canadienne du cancer. (2023). Aide financière. Tiré du site Web. ↵