L’épilepsie, le nom commun pour un groupe de troubles convulsifs, affecte 1 Canadien sur 100. Être témoin d’une crise d’épilepsie pour la première fois constitue souvent une expérience effrayante et bouleversante. Les proches aidants d’une personne épileptique sont souvent hantés par la crainte de la prochaine crise et des blessures possibles. L’épilepsie peut nuire à la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, en plus d’engendrer des stigmates sociaux et une incompréhension de la part du grand public.
Bien que les Canadiens soient régulièrement admis aux urgences à la suite de convulsions, celles-ci ne sont pas toutes provoquées par l’épilepsie. Certaines d’entre elles peuvent être causées par des conditions temporaires, par exemple des troubles métaboliques, une très forte fièvre chez les enfants, l’abus de substances, une infection ou même une tumeur. Une fois cette condition sous-jacente traitée, il se peut que l’individu n’ait plus jamais de convulsions.
Novus Santé, le partenaire de notre service Cowan Santé, nous a informés des faits et des idées fausses entourant le diagnostic et la gestion de l’épilepsie.
Qu’est-ce que l’épilepsie?
L’épilepsie peut se déclencher à n’importe quel âge et est un ensemble de troubles neurologiques provoquant des convulsions. Celles-ci sont causées par des modifications de la transmission électrique du cerveau résultant en des mouvements involontaires du corps ou des sensations anormales. Dans certains cas, cela peut prendre une forme très dramatique : l’individu perd connaissance en plus d’être aux prises avec des convulsions généralisées. Ces mouvements involontaires peuvent être à l’origine de blessures telles que les morsures de la langue ou encore des fractures osseuses.
Il existe de nombreuses idées et conceptions erronées en ce qui concerne le diagnostic et la gestion de l’épilepsie. Il y a également de nombreux mythes quant à ce qu’il faut faire si vous êtes témoin d’un individu aux prises avec des convulsions. Abordons certains faits à ce sujet.
Comment l’épilepsie est-elle diagnostiquée et traitée?
Lorsqu’une personne signale avoir vécu une certaine forme de convulsions ou de sensations involontaires, elle doit faire l’objet de tests approfondis afin de déterminer si cette crise a été provoquée par une condition médicale réversible. Cela peut inclure une imagerie cérébrale, divers tests sanguins ainsi qu’un électro-encéphalogramme (EEG), examen le plus concluant. Ce test surveille l’activité électrique du cerveau afin de détecter toutes ondes cérébrales anormales (ou activité épileptiforme) et constitue le test de référence pour le diagnostic de l’épilepsie.
Il existe de nombreux médicaments efficaces utilisés dans le traitement de l’épilepsie. Dans certains cas réfractaires, une procédure chirurgicale peut être une option.
Que dois-je faire si j’assiste aux convulsions d’un individu?
Beaucoup de gens sont mal informés quant à la façon de réagir lorsque quelqu’un fait une crise devant eux. La première chose à faire est de s’assurer que l’individu se trouve dans un environnement et dans une position sécuritaires. La position la plus sûre est de placer la personne sur son côté, si possible. Il est essentiel d’éviter de mettre quoi que ce soit dans sa bouche, cela ne pouvant qu’augmenter le risque de blessures supplémentaires; non seulement pour le malade, mais aussi pour la personne qui lui porte secours. Dans la plupart des cas, il sera essentiel d’appeler une ambulance afin de s’assurer que le patient ait été transféré dans un hôpital pour une évaluation de son état et de soins supplémentaires.
Que se passe-t-il si je reçois un diagnostic de crises convulsives au service des urgences?
Les convulsions sont chose fréquente au service des urgences. Après s’être assuré qu’il n’existe pas de blessures résultant de la crise et qu’il a traité tout problème médical sous-jacent potentiel, tel qu’une infection, un déséquilibre électrolytique ou tout autre problème lié à la prise de drogues, votre médecin traitant veillera à vous faire comprendre ce qu’il faut faire en cas de nouvelle crise. À ce moment, vous ne devriez ni conduire ni opérer de machinerie lourde; en fait, l’urgentologue est dans l’obligation légale de signaler la crise au ministère des Transports. Le ministère exigera que vous obteniez une autorisation médicale de la part d’un neurologue avant de pouvoir vous retrouver à nouveau derrière le volant. Vous devez également éviter de travailler à une certaine hauteur ou de nager sans être accompagné.
À partir de ce moment, vous serez orienté vers des tests supplémentaires. Il est rare que votre fournisseur de soins d’urgence amorce un traitement pharmacologique antiépileptique avant d’avoir achevé une batterie de tests, car à ce stade, la raison exacte de votre crise peut encore être inconnue.
Puis-je quand même avoir une bonne qualité de vie avec un trouble convulsif?
De nombreuses personnes diagnostiquées épileptiques ont une qualité de vie formidable et peuvent vivre sans crises pendant de longues périodes. Si vous ou l’un de vos proches recevez un diagnostic d’épilepsie, il est important que vous en appreniez plus sur les déclencheurs susceptibles de provoquer des crises. Ceux-ci peuvent inclure le manque de sommeil, la consommation de drogue ou d’alcool ou l’oubli d’une dose de médicaments anticonvulsifs. Il existe de nombreux groupes de soutien disponibles pour l’épilepsie, locaux et nationaux, afin d’apporter de l’aide et des ressources supplémentaires aux individus, autant pour les proches aidants que pour les gens atteints de la maladie (par exemple, www.epilepsy.ca et www.canadianepilepsyalliance.org). N’oubliez pas, vous n’êtes pas seul; la première étape afin de vivre au mieux avec l’épilepsie consiste simplement à demander de l’aide et des ressources!
N’oubliez pas de porter la couleur lavande le 26 mars à l’occasion de la Journée lavande (en anglais seulement) pour manifester votre appui aux personnes épileptiques du monde entire!