Après trois ans, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la COVID‑19 n’est plus classée comme urgence mondiale, bien qu’elle conserve le statut de pandémie dans de nombreux pays. En effet, le virus a laissé dans son sillage de profondes cicatrices sur le système de santé canadien et ses répercussions se font toujours sentir sur la santé des Canadiens1. Bon nombre de ces répercussions perdureront pour des années à venir.
Il est donc essentiel que les employeurs comprennent le rôle qu’ils peuvent jouer dans la réduction de ces répercussions, ainsi que dans la manière dont ils peuvent contribuer à améliorer la santé de leur personnel et à réduire le taux d’absentéisme.
En dépit des efforts déployés pour réduire les délais chirurgicaux, les durées d’attente auxquelles sont soumis les patients canadiens pour un remplacement de la hanche ou du genou demeurent plus longues que celles observées avant la pandémie2. Bien que les salles d’urgence et les salles d’opération aient vu une reprise de leurs activités, on estime qu’il faudra encore des années pour rattraper le retard accumulé. Selon les données publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), le nombre d’interventions chirurgicales réalisées au Canada pendant la pandémie a diminué d’environ 937 000. On estime également que près de 22 millions de services de santé sont retardés dans le pays, notamment en ce qui concerne les interventions chirurgicales, les dépistages et les enquêtes3. Tous ces éléments peuvent entraîner une augmentation du nombre de cas de maladie grave, d’invalidité, d’absentéisme et de décès.
La COVID a eu des répercussions plus importantes que la santé physique des Canadiens; elle a eu des conséquences graves sur leur santé mentale et a entraîné une augmentation de la consommation d’alcool et de substances. D’après un récent sondage mené pour le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances et la Commission de la santé mentale du Canada, de nombreux Canadiens font encore état de préoccupations importantes concernant leur santé mentale et leur consommation de substances. Parmi les personnes interrogées, 35 % ont déclaré avoir des problèmes de santé mentale modérés ou graves, et 25 % ont déclaré avoir des problèmes de consommation de substances. Dans le cadre de la même enquête, seulement une personne sur trois a dit avoir suivi un traitement pour troubles de santé mentale, et une sur quatre a suivi un traitement pour troubles liés à l’usage de substances4, ce qui a entraîné une augmentation du taux d’absentéisme et du nombre de cas d’invalidité. Nous avons ainsi vu la santé mentale passer au premier rang des catégories de causes d’invalidité pour les demandes d’invalidité de courte et de longue durée. De plus, les difficultés en matière d’accès aux soins et les longs délais d’attente ont également entraîné une augmentation de la durée des absences, ce qui complique la tâche des employeurs qui doivent soutenir une main‑d’œuvre déjà éprouvée.
L’objectif des fournisseurs de services, des employés et des employeurs devrait être axé sur l’éducation, la prévention, le mieux‑être et les mesures d’adaptation. Lorsque des cas d’invalidité ou des absences surviennent, toutes les parties concernées doivent collaborer pour trouver des stratégies et des solutions afin de maintenir l’employé au travail ou pour assurer un retour au travail le plus rapidement possible.
En tant qu’employeur, vous pouvez :
Selon certaines estimations, le nombre de variants du virus de la COVID devrait augmenter à l’automne 2023. Bon nombre des mêmes protocoles peuvent s’appliquer, ce que la plupart des professionnels des RH connaissent très bien!
En bénéficiant d’un soutien, d’une couverture et d’une formation appropriés, les employeurs peuvent contribuer à réduire les répercussions de la pandémie de la COVID‑19 pour leurs employés.